Fouilloy vient du latin Folium, qui se traduit par feuillage. Cette origine proviendrait des plantations abondantes au milieu desquelles les maisons étaient bâties. L’évolution orthographique de Fouilloy s’est faite sur plusieurs siècles.
La commune a des origines très anciennes puisque des cercueils de pierres et des armes de l’époque gallo-romaines ont été découverts dans le chemin du marais vers Aubigny en 1839. Toutefois, nous retrouvons le nom de Fouilloy dès le VIIIème siècle dans des manuscrits de Corbie.
Dès le Haut Moyen Age, Fouilloy, qui appartient au domaine de l’Abbaye, forme un faubourg de Corbie. Au milieu du Moyen-Age, le bourg commence à prendre une certaine autonomie et une collégiale s’y fonde avant de devenir également le siège d’une prévôté.
C’est durant le XIIIème siècle que s’est construit la léproserie Saint-Thibaut, entre les rivières de la Somme et de l’Abîme, afin de soigner les malades en les isolants du centre-bourg. Aujourd’hui, des vestiges de cette léproserie restent visibles.
La commune se trouve sur un axe de communication important, ceci explique les nombreuses destructions qu’à connue Fouilloy au cours de son histoire. En effet, le village fut ravagé au IXème siècle par les Vickings ainsi que pendant la guerre de cent ans par les Anglais et les Bourguignons. Fouilloy est aussi au cœur d’actes de bravoures comme en 1636, quand la ville de Corbie tombe au mains des Espagnols. Même si la commune est incendiée en Novembre 1636, les bateliers de la commune ouvrent la voie à Richelieu pour reprendre Corbie au nom de Louis XIII.
L’essor ascendant de Fouilloy fut ressentit au milieu du XIXème siècle, suite à l’explosion de l’industrie de la Bonneterie, de la sucrerie et de la tannerie. Jules Lardière acheta en 1862 une ancienne usine à Corbie et en fit une bonneterie qui devint rapidement une des plus importantes manufactures de la région. Habitant de Fouilloy, il décida de s’investir dans la vie sociale et politique de sa commune, puis de sa région. Il fut l’un des fondateurs du premier quotidien régional, ancêtre du Courrier Picard. Il fut nommé Préfet de la Somme en 1870.
Situé dans toutes les zones de batailles durant les trois dernières guerres, la commune fut occupées le Général Faidherbe en 1870. Puis au printemps 1918, sur la colline 104 (au Sud de la ville), il y eut de rudes combats entre les Allemands et les Australiens qui perdirent de nombreux hommes mais remportèrent l’une des plus importantes victoires de la Grande Guerre d’où la construction du Mémorial National Australien. Dans la nuit du 24 au 25 Avril, la ville de Villers Bretonneux connait un rude combat avant d’être finalement libérée par les troupes Australiennes.
Georges Duhamel, médecin militaire en 1916 et écrivain fut en cantonnement à Fouilloy. Il l’a évoqué dans des lettres écrites à son épouse.
Enfin, Fouilloy a été citée « Commune au cœur magnifique et au patriotisme exemplaire » en 1948, après avoir subi d’importantes destructions en 1944, à l’image de sa collégiale. Ainsi la ville fait partie des rares commune de France à avoir la double Croix de guerre 14-18 et 39-45.
Aujourd’hui les services de la mairie se trouvent au milieu d’un parc aménagé dans l’ancien château de Fouilloy datant du XIXème siècle et qui fut cédé à la commune au XXème siècle.
Avec le concours de l’Office de Tourisme du Val de Somme.